Storchenwiege Babycarrier

Banc d'essai

Par flamomaita le 06/02/2011 • ( 71 Commentaires )

En voilà une bonne découverte dans la catégorie porte bébés!  Moi qui étais et continue d’être plutôt réfractaire à l’utilisation des porte bébés chinois les premiers mois de  bébé, je dois reconnaitre que le Storchenwiege Babycarrier, dans la lignée du Chimparoo, rentre dans la catégorie des mei tai qui conviennent le mieux aux tout petits.

Bien sûr, idéalement, on privilegiera l’écharpe de portage les premières semaines voir les premiers mois car c’est le porte bébé qui s’adapte le mieux au gabarit du nourrisson, le porte bébé qui permet de soutenir au mieux son dos.

Ceci dit, certaines personnes, désireuses de porter très tôt leur bébé, restent réfractaires à l’écharpe et le porte bébé Storchenwiege pourrait être un bon compromis pour elles.

Structure et caractéristiques

Le Storchenwiege Babycarrier est donc un porte bébé chinois. Il est fait d’un rectangle dorsal auquel sont cousues aux angles supérieurs deux lanières. La ceinture est constituée de deux lanières inférieures cousues en angle droit à la base du rectangle dorsal.

Le rectangle dorsal est le point fort de ce porte bébé. Tissé en sergé croisé, le tissu est doux, souple et plutôt fin.  Il accroche donc bien sur le dos du bébé qui peut prendre et garder la position physiologique assis accroupi. Le soutient du dos, malgrès les coutures est donc tout à fait bon pour un mei tai.

Autre gros avantage du Babycarrier, c’est la possibilité de régler la largeur et la hauteur du rectangle dorsal:

Le réglage de la largeur du rectangle dorsal permet d’adapter les dimensions de l’assise au gabarit d’un nourrisson comme à celui d’un bambin. Le soutient jusque sous le creux des genoux est donc assuré à mesure que l’enfant grandit.  Personnellement, je dirais jusqu’à ses 18 mois /24 environ. Après il manquera quand même quelques centimètres et il faudra donc systématiquement optimiser la position assis accroupi en repassant les lanières dessus/dessous ses cuisses, pour bien le caler cuisses orientées vers le haut. Ceci dit, je fais toujours comme ça avec mes mei tai quelque soit l’age du bébé car je trouve que l’enfant se place toujours mieux en lui calant les jambes avec les lanières.

J’apprécie aussi le fait que l’assise se règle grâce à une bande de quelques centimètres cousue à la base du rectangle dorsal et dans la ceinture ventrale. Le tissu se plisse donc proprement quand on réduit la largeur de l’assise, ce qui joue peut être sur le confort du bébé. Par exemple, la largeur de l’assise du mei tai Chimparoo se règle grâce à un cordon qui occassionne plus de petits paquets irréguliers sous la base de bébé.

Cette possibilité de réglage est donc bien pensée car il est vrai que beaucoup de mei tai sont très vite vraiment trop étroits. Avec ce genre de porte bébés chinois, une grande partie des cuisses du bébé n’est pas soutenue par le tissu. Et même si on peut l’aider à garder ses genoux plus ou moins correctement orientés en repassant les lanières sous ses cuisses, c’est quand même mieux quand le  tissu de l’assise soutient la base du bébé au plus près du creux des genoux.

Le réglage permet aussi de porter un tout petit bébé en lui laissant les pieds hors du tissu, comme dans une écharpe de portage, ce qui est plus physiologique. Certains fabriquants n’hésitent pas à préconiser le positionnement du nourrisson assis en tailleur dans le porte bébé. Sauf que voilà, positionné de la sorte, la liberté de mouvements du bébé est compromise ( un nourrisson peut avoir besoin de bouger beaucoup ses membres inférieurs). Il peut prendre appui sur ses pieds si son bassin n’est pas parfaitement basculé. Le soutient de son dos sera aussi moins bon car sa base moins contenue. Il pourra donc se tasser sur lui même à la longue.

En gros, porter son bébé ventre contre ventre, assis en tailleur  n’est pas préconisé. Et si vraiment, le porteur y tient, il me semble plus judicieux de réserver cette position à des moments de portage plutôt courts.

De plus en plus de fabriquants optent pour ce système de réglage par cordon ou bande cousu entre les deux couches de tissu du rectangle dorsal.  Cependant, relativemment peu encore proposent le réglage en hauteur. En effet la plupart se régle simplement en largeur. Pourtant il y a un vrai plus à pouvoir moduler la hauteur aussi. Je n’ai vu ce système que chez le mei tai Chimparoo, que j’ai déjà évoqué ici et que je trouve globalement très bien, notamment pour porter un petit bébé.

Le réglage en hauteur sur le Babycarrier se fait donc grâce à un cordon cousu de chaque côté entre les deux couches de tissu du rectangle dorsal. Quand on tire dessus, le tissu se plisse sur les côtés et la hauteur se réduit. C’est très intéressant pour bien épouser l’arrondi du dos du bébé et lui créer une vrai petite poche bien enveloppante. Ca permet aussi de relever ses genoux et l’inviter à se caler au mieux assis accroupi.

Il faut régler la hauteur du rectangle dorsal une fois le nouage terminé car si on tend les lanières après, le cordon se desserre. Pour le portage dos, ça demande donc un peu de dextérité pour venir chercher le cordon, le plisser et le bloquer mais rien de bien spéctaculaire non plus.

A noter enfin que les possibilités de réglages de ce porte bébé permettent d’allaiter son bébé très facilement en toute sécurité. En position berceau allongé, le bébé est très bien contenu. Encore une fois, l’enveloppement du bébé est très proche de l’écharpe de portage.

Les lanières sont finement rembourrées et assez larges, elles se mettent donc en place facilement sur les épaules du porteur. Surpiquées dans la largeur sur une partie de la longueur, le  rembourrage reste bien stable ce qui permet de multiples finalisations.

 Par exemple, on pourra terminer leur nouage sur la poitrine en les recroisant dans les bretelles sans crainte qu’à la longue le rembourrage se tasse. Ce qui pourrait déformer la lanière et en altérer le confort.

De plus, ce rembourrage partiel sur la longueur des lanières me semble aussi plus confortable pour le bébé quand on les recroise sous ses cuisses en portage dos façon sac à dos. Elles occasionnent bien moins de rougeurs au contact avec la peau du bébé : elle s’étalent donc d’emblée parfaitement contrairement aux lanières non rembourrées qui ont tendance à se plisser au passage sous la base de l’enfant un peu comme un corde et qui sont par conséquent plus marquantes.

La ceinture ventrale est aussi finement rembourrée.  Elle se ferme grâce à un clips. Son réglage est bilatéral, c’est à dire qu’on peut la serrer par les deux bouts. Cette caractéristique est intéressante pour pouvoir réajuster le serrage de la ceinture une fois placée sur soi en gardant le clips bien centré. J’ai aussi remarqué que quand la ceinture ventrale à fermeture à clips se règle de cette façon, elle s’ajuste généralement mieux sur les petits gabarits. Celle du Storchenwiege Babycarrier s’ajuste donc bien mais attention, plus l’assise est large, moins on peut serrer la ceinture. En deux mots, si vous êtes menue et que vous souhaitez porter un bambin, donc en réglant au maximum la largeur de l’assise, il risque de vous manquer quelques centimètres pour que l’ajustement autour de votre taille soit parfait. pour remédier au problème,il est possible de gagner quelques cm sur la ceinture ventrale en finalisant son installation dans les bretelles 😉

En revanche, le problème ne se pose pas pour porter un bambin dans une largeur d’assise intermédiaire, la ceinture s’ajustera parfaitement autour de vous quelque soit votre gabarit.

Accessoires: le Babycarrier est pourvu d’une capuche à fixer par clips sur les lanières. Pour la ranger, il suffit de l’enrouler et de la contenir grâce à une fermeture éclaire.

Le haut du rectangle dorsal est pourvu d’un cale tête repliable  pour optimiser le soutient de la nuque du bébé, même si ce renfort n’est pas indispensable quand le bébé est bien positionné assis accroupi.

Quelles positions ?

On peut porter bébé devant en ventre en ventre, en berceau allongé, sur la hanche et sur le dos ( à différentes hauteurs ) avec le Storchenwiege Babycarrier.

Concernant le portage sur le dos, on peut finaliser son installation de différentes manières, notamment si on souhaite positionner l’enfant haut sur soi. La ceinture ventrale, même si à clips, pourra être croisée dans les bretelles en fin de nouage avant d’être fermée. De cette façon , le plastique des clips ne prendra pas directement appui sur le porteur. Cette façon de faire pourra être bien confortable quand on souhaite porter bébé très haut sur le dos. Quand les possibilités pour finaliser son nouage sont multiples, on peut tester différentes prises d’appui du porte bébé sur soi et choisir ce qui nous convient le mieux.

En conclusion, le porte bébé Storchenwiege est un bon porte bébé, efficace. Il est facile et rapide d’installation par rapport à d’autres mei tai, plus techniques, et permet de porter de longs moments dans un très bon confort. Certains porteurs apprécieront la rapidité de la mise en place des lanières, leur rembourrage sans être trop encombrantes sur les épaules. D’autres apprécieront d’avantage les mei tai à lanières non rembourrées pour leur côté enveloppant, plus proche de l’écharpe de portage malgrès le fait qu’elles demandent plus de technique et de précisions pour être correctement installées.  Ce porte bébé est donc intéressant pour les personnes plutôt réfractaires à l’écharpe de portage ( souvent les papas 😉 ) tout en gardant les carcatéristiques du porte bébé adapté au portage physiologique d’un tout petit. Je conseille en effet plus volontier ce porte bébé aux personnes d’emblée intéressées par les préformés qui sont bien moins adaptés au début de la vie.

Le Babycarrier est évolutif, polyvalent et modulable et pourra donc être utilisé en multiples circonstances au fil de la croissance de l’enfant.

Vous pouvez obtenir plus de détails sur ce porte bébé en lisant sa fiche produit dans la boutique Aux mille et un porte bébés.

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